Le Silicium
Innovation et tradition horlogère ne sont pas contradictoires. L’art horloger selon De Bethune s’est toujours très volontairement placé à la pointe des avancées technologiques. C’est dans ce contexte que Denis Flageollet, fondateur de la marque et Maitre horloger, a été parmi les tous premiers à s’intéresser au silicium. C’était en 2003, la matière, nouvelle, était encore inconnue dans l’horlogerie. Il n’y avait pas encore de fournisseurs en Suisse. De Bethune a été parmi les toutes premières à commencer à faire des tests, notamment de tribologie (science des frottements) pour comprendre et explorer quelles utilisations pourrait-on en faire, dans quel axe la prendre, avec quelle autre matière le silicium fonctionnerait le mieux, jusqu’à quel point pouvait-on la découper, l’affiner. C’était une véritable période d’apprentissage dont De Bethune a tiré très tôt les bénéfices pour ses garde-temps.
En 2006, la manufacture teste des mouvements avec des roues d’échappement en silicium, en même temps qu’elle dépose un brevet pour son balancier spiral compensateur tout silicium. La même année, dans le cadre de ses travaux dans le domaine de la haute fréquence où la recherche fondamentale en mécanique atteint des sommets de précision et de fréquences inégalées, De Bethune présente à titre expérimental une montre-tourbillon avec un échappement en silicium 72’000 alternances/heure et son balancier-spiral autocompensé.
A la lumière de tous ces développements précurseurs, Denis Flageollet décide à partir de 2009, d’utiliser le silicium pour toutes les roues d’échappement de tous les mouvements ainsi qu’une partie des composants des tourbillons. De Bethune reste à ce jour l’une des seules manufactures à équiper 100% de ses calibres avec des roues d’échappement en silicium.