De Bethune présente la DW5 Armilia, pièce unique de sa collection Maestri’art
De Bethune plonge dans l’univers fantastique du dessinateur et scénographe François Schuiten, surnommé l’horloger du rêve, et ouvre le dialogue avec le monde énigmatique des Cités Obscures en un rayonnement sur la structure de sa DW5.
Glissement du réel, univers parallèle au nôtre dans lequel les humains sont souvent livrés à eux-mêmes - même si le réel n’est jamais très loin, ce monde imaginaire est fait d’énigmes et de mystères. Des ombres et des reflets décalés de notre monde soumis au principe d’inquiétante étrangeté, les auteurs des Cités Obscures installent leurs lecteurs dans une démesure spectaculaire de certains décors tout en conservant une approche humaine.
Avec son esthétique rétro-futuriste sans nostalgie, l’architecture sidérante, la cartographie imaginaire, les machines souvent lourdes et imposantes, y constituent les éléments moteurs d'intrigues où la science et l’ingénierie se mêlent au fantastique.
On y vient. C’est dans ce riche et extraordinaire univers que De Bethune s’intéresse à Armilia. Cité engloutie, presque entièrement souterraine. C’est dans ce lieu reculé à l’extrême Nord du Continent imaginaire que se trouve assurée la maîtrise du Temps, notion qui « mêle » curieusement chronologie et dérèglements météorologiques.
Dialogue entre deux civilisations
De Bethune y observe les échanges admis entre le monde réel et le monde des Cités Obscures, reconnaissant que le temps n’a pas la même valeur dans ce monde parallèle. Posant la question du temps parfait et imparfait, explorant cette zone blanche de l’univers pourtant incroyablement riche de l’œuvre, De Bethune imagine un objet de mesure du temps, une montre directement inspirée des dessins et de l’univers d’Armilia.
En tant que mouvement horloger, elle fait référence à ce temps qui est observé différemment. La pièce a même failli s’appeler reflet. Le reflet de ce monde non humain, mais où l’humain y fait des incursions régulières.
Frontière entre l’art et l’artisanat
Le travail de l’horloger est principalement basé sur la recherche de la précision, la recherche du parfait, le geste parfait…Cette quête de la perfection, cette référence au parfait et à l’imparfait, l’acceptation de l’imperfection, la frontière toute relative entre perfection et imperfection, c’est ce cheminement presque schizophrène qui fait surgir une émotion face à la matière. Une matière qui résiste, qui se travaille, qui s’apprivoise.
S’affranchissant des échelles et des proportions, Denis Flageollet, co-fondateur et Maitre Horloger De Bethune, et passionné par les Cités obscures, imagine une sculpture à la taille d’un poignet, gravée comme une référence directe à un dessin de la Cité d’Armilia
Mêmes gestes, c’est sous la forme d’un dialogue entre les dessins de Schuiten faits d’encre à la plume, et la graveuse suisse réputée Michelle Rothen appelée sur ce projet particulier, que la structure de la montre prend vie ou plutôt vient créer un reflet au monde imaginaire d’Armilia, comme si la montre était un vaisseau qui découvre ce monde. Avec l’idée de répondre à une représentation proche de ce qui avait été dessiné, ce n’est pas un hasard si De Bethune a choisi l’or rose 18K. La couleur chaude du métal précieux appelle les couleurs chaudes des dessins de la cité au coucher du soleil.
A l’extérieur, un monde totalement imaginaire.
A l’intérieur de cette montre, le monde réel de la précision et de l’ingénierie horlogère.
Avec Armilia, De Bethune crée une œuvre fascinante qu’elle installe comme un repère à la frontière entre le monde de l’art et celui de l’horlogerie. La montre témoigne d’une vision d’une créativité débridée tout en étant fondée sur la compréhension et le respect des grands Maîtres horlogers du passé qu’elle transcende et sublime.
Explorer le passé pour mieux le réinterpréter, en connaître l’héritage, en repousser les limites et finalement inventer l'avenir. Maitriser les codes jusqu’à s’en libérer complètement pour transformer le savoir-faire en émotion et la technique en beauté pure. Pour De Bethune, la démarche vaut pour l’art comme pour l’horlogerie. Armilia appartient à ces deux mondes. Elle parle d’espace, de mouvement et de vitesse autant que de précision ou de complications.
Armilia est le fruit d’un travail d’extrême miniaturisation de sa mécanique mise toute entière au service du design dont le temps n’est plus qu’un élément. Interprétation de De Bethune comme un clin d’œil ou une signature, une petite sphère bicolore indique les phases de lune. Composée de deux demi-sphères d'acier bleui et de palladium assemblées et polies, elle guide l’œil vers l’affichage digital et minimaliste des heures et des minutes. Le tout est visible au travers d’un verre trempé de forme cabochon taillé à la main dont peu maitrisent sa réalisation, pour mieux apprécier cette mécanique qui compte le temps, dans ce monde fantasmagorique qui l’appréhende différemment.